Se reflétant gracieusement dans les eaux scintillantes du Grand Lac depuis plus de 15 siècles, la Pagode de Trấn Quốc, entourée de tant de légendes, est devenue l'une des richesses culturelles inestimables de la capitale Hanoï.
Selon le dictionnaire des Vestiges culturels du Vietnam (Hanoï, 1993), la pagode, initialement nommée Khai Quốc (signifiant "fondation de la Nation"), fut construite sous la dynastie des Lý antérieurs (Lý Nam Đế, 544-548) dans le village de Yên Hoa (aujourd'hui district de Tây Hồ), au bord du Fleuve Rouge. Elle fut déplacée en 1615, sous le règne du roi Lê Trung Hưng, à l'intérieur de la digue Yên Phụ et reconstruite sur les anciens fondements du palais Thúy Hoa (dynastie Lý) et du palais Hàn Nguyên (dynastie Trần). En 1624, 1628 et 1639, la pagode fut restaurée et agrandie. Ces travaux sont commémorés par Nguyễn Xuân Chính (premier lauréat au concours suprême) sur une stèle en pierre érigée en 1639 au sein de la pagode. Au début de la dynastie Nguyễn, elle fut à nouveau restaurée, avec l'ajout de cloches et de statues. En 1821, l'empereur Minh Mạng la visita, offrant 20 taels d'argent pour l'embellir. À l'occasion de la visite de l'empereur Thiệu Trị en 1842, la pagode changea de nom pour devenir Trấn Bắc (signifiant "gardant le nord"). Cependant, son nom Trấn Quốc (signifiant "protégeant le pays"), datant du règne de Lê Hy Tông (période Chính Hòa 1680-1705), est celui couramment utilisé par les Hanoïens actuels.
En 1998, le Vénérable Kim Cương Tự, le bonze gérant de la pagode, fut chargé de la construction d'une tour hexagonale de 11 étages haute de 15 m sur une base de 10,5 m². Chaque étage comporte six portes voûtées et abrite une statue du Bouddha Amitābha en pierre précieuse. La tour compte au total 66 statues et un chandelier en forme de fleur de lotus à neuf appuis en pierre précieuse au sommet, symbolisant les Neuf Degrés du Lotus.
La Pagode de Trấn Quốc a conservé jusqu'à aujourd'hui son architecture unique, la distinguant des autres pagodes. Elle abrite de nombreuses statues bouddhistes précieuses, en particulier la statue dorée en bois de Sakyamuni entrant dans le Nirvana – une œuvre d'art d'une finesse exquise. En outre, la pagode conserve 14 stèles en pierre plus anciennes, érigées en 1639, qui relatent son histoire et ses restaurations.
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